Mal de dos au travail : chiffre, prévention et aides (2023)

Le mal de dos au travail, lombalgie au travail en terme médical, ou encore lumbago en terme courant est une problématique courante à laquelle doit faire face l’employeur dans son entreprise, mais également les élus du personnel dans leur rôle d’interlocuteur entre le salarié et l’employeur.

Comme l’a très bien dit Henri Salvador dans sa célèbre chanson sortie en 1965, le travail c’est la santé. Mais, comment, en tant qu’élus du personnel, vous pouvez aider les salariés pour éviter tout mal de dos ?

Mal de dos solution

Le mal de dos au travail en chiffre

Selon une enquête réalisée par Internet en mai 2018 sur un échantillon national représentatif de 2000 Français âgés de 18 ans et plus, le mal de dos est un enjeu humains dont les chiffre sont alarmants :

  • 20% des accidents de travail
  • Près de 15% des accidents de trajet 
  • 2 mois d'arrêt en moyenne pour un accident du travail
  • 1/5 entraîne un arrêt de travail

Danger et enjeux pour le salarié

Le mal de dos est un danger pour l'entreprise au regard des chiffres mis en avant ci-dessus.

C'est une réalité pour toutes les entreprises, petites ou grandes, peu importe le secteur d'activité. En effet, le mal de dos vient porter atteinte à la santé au travail et au bien-être, mais également aux performances de l'entreprise par le coût de l'arrêt de travail.

Au-delà de l'enjeu pour le salarié et l'employeur, le mal de dos à un enjeu économique important.

Selon les chiffres de l'Assurance Maladie concernant une étude de 2017, le mal de dos c'est sur l'économie :

  • 12,2 millions le nombre de journées de travail perdues, soit 57 000 emplois à temps plein ;
  • un coût direct engendré de plus d’un milliard d’euros pour les entreprises par leurs cotisations accidents du travail et maladies professionnelles, soit l’équivalent du coût des autres troubles musculo-squelettiques ;
  • un coût réparti entre 120 millions d’euros pour la prise en charge des soins, 580 millions d’euros pour les indemnités journalières, et 300 à 350 millions d’euros pour les séquelles. 

Elus, il est important de montrer les bons gestes à l'employeur et aider le salariés dans la prévention de sa santé  : RDV en vidéo sur le site de l'Assurance maladie https://www.ameli.fr/entreprise/

La bonne posture au travail, élément indispensable

Avec les avancées des nouvelles technologies, la posture devient de plus en plus une situation à laquelle l'employeur doit faire face dans le cadre de la prévention des risques au travail.

"Un salarié reste en moyenne 8h à 10h par jour devant un écran d'ordinateur."

A ce titre, il doit veiller à la situation de travail des salariés en informant, dialoguant et échangeant sur la posture de travail en n'hésitant pas à mettre une affiche de prévention ou à diffuser une note interne. 

Pourquoi l'employeur est-il garant de telle geste ?

Dans son rôle de prévention des risques professionnels au travail, il doit alerter le ou les salarié(s) sur la posture au travail au regard de l'article L. 4121-1 du Code du travail afin d'assurer "la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs".

L'employeur a également tout intérêt à prendre son rôle de prévention au sérieux pour éviter les accidents ou les maladies professionnelles. Par ailleurs, une bonne santé des salariés va corrélativement causer moins d'arrêts maladie et augmenter la productivité et l'économie.

Elus, vous pouvez soulever des astuces au sein cet article à l'employeur afin de l'aider dans sa démarche de prévention et éviter que le salarié soit en arrêt de travail.

Mais, au-delà de ces gestes de prévention, il appartient à chaque salarié d'être vigilant sur sa santé.

Ainsi, élus, ils vous appartient d'aider vos salariés à l'aide d'astuces pour éviter tout mal de dos. 

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Quelles solutions pour protéger le dos du salarié sur le terrain ?

La protection du dos sur le terrain passe par une action humaine et volontaire de la part de tous les interlocuteurs, salariés, employeurs et élus du personnel.

La connaissance du salarié indispensable pour une bonne protection de son dos.

Le salarié doit agir sur lui-même en adoptant une bonne posture de travail pour sa santé ou bien travailler sur un ordinateur.

Pour cela, nous recensons une liste de 5 conseils pour une bonne posture assise.

5 conseils pour une bonne posture au travail assise

  • L'assise : bassin calé au fond du siège et position droite pour faciliter la respiration et redresser la cage thoracique.
  • La visibilité : l’écran distancé de la tête d'une longueur de bras et devant être de 17 à 19 pouces.
  • La chaise de bureau : réglée à une hauteur permettant d'avoir les pied à plat sur le sol.
  • Les accoudoirs : réglés à une hauteur permettant aux avants bras de reposer dessus et pour détendre les épaules.
  • L'inclinaison du dossier : inclinez alternativement entre une position assise inclinée vers l'avant et une position assise renversée vers l’arrière pour relaxer votre dos.

Quels rôles ont les représentants du personnels dans la prévention du mal de dos ?

Les représentants du personnel doivent pouvoir avoir des informations claires et utiles afin de pouvoir les transmettre aux salariés ou à l'employeur de manière formelle ou informelle pour en déployer les moyens à adopter comme

  • une charte de bonne pratique pour un travail sain et harmonieux,
  • une information sur l'intranet de l'entreprise,
  • la messagerie ou une note interne
  • évaluer l'acquisition nécessaire d'un matériel ergonomique.

Quel est le rôle de l'employeur dans la prévention et protection du dos du salarié ?

En application de l'article L. 4121-1 du Code du travail, l'employeur a un devoir de prévention dans la survenance des risques professionnels.

Dans ce cadre, il doit adopter toutes les mesures nécessaires pour éviter des arrêts de travail.

Quels exemples de protection du dos sur le terrain que les représentants du personnel peuvent suggérer à l'employeur pour respecter cette obligation :

  • L'acquisition d'un matériel ergonomique (siège ergonomique pour prévenir la lombalgie, la souris sans fil ergonomique pour prévenir la tendinite au poignet, un tapis de souris spécifique permettant de reposer le poignet...) ; 
  • Laisser la possibilité aux salariés de faire des pauses régulières, sachant que l'article L. 3121-16 du Code du travail prévoit un minimum de 20 minutes de pause obligatoire au bout de 6 heures de travail échues ;
  • Laisser la possibilité au salariés de faire des exercices d'étirement pour prévenir et soulager le dos, comme le Pilate ou le yoga.

Qui peut soigner le mal de dos en entreprise ?

Dès qu'un salarié a mal au dos en raison de sa posture de travail, il doit agis rapidement et efficacement pour éviter d'empirer la situation par un arrêt de travail pour accident du travail. 

  • Le kinésithérapeute est un interlocuteur paramédical dont le rôle est de soigner la douleur des patients par un massage ou une gymnastique médicale ;
  • L’ostéopathe est un interlocuteur qui vient soigner le patient par des soins basés sur des techniques de manipulation en se concentrant sur l'intégralité de la structure corporelle (os, muscles, articulations et fonctions environnantes) et qui convient notamment aux douleurs articulaires, lombalgies, cervicalgies, entorses, tendinites.

Exemple d'ostéopathe à Marseille

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